الأحد، 1 نوفمبر 1992

Toi, religion …







 هذه القصيدة نشرت بالملحق الثقافي الأسبوعي من جريدة (لوماتان) المغربية

Quand l'existence fuit ces contrées camouflées
Où se vautrent les fées des bonheurs angéliques
Qui vivent en belles déesses séraphiques
S'élevant au-delà des passions essoufflées,

Quand la vie, épave chancelante et précaire
Va chavirer sur les rives de la douleur
Où l'amour n'est plus qu'un mourant blême et râleur
Criant son désespoir et sa tristesse amère,

Quand les démons du doute envahissent le cœur
Où régnaient jadis les dieux de la foi certaine,
Exhalant une odeur dégoûtante et malsaine
Tout en exhibant les éclats de leur laideur,

Quand l'Esprit hasarde ses pas sur les chemins
Sinueux et tristes de la rime avilie,
Cultivant les muses de la mélancolie
Et quittant les éthers des chants doux et sereins,

Seule ta caresse sur mon âme mourante
Où les meurtrissures pourries se font légion
Toi ma bien aimée que l'on nomme religion
Est source de bonheur et d'extase enivrante.

Novembre 1992

السبت، 3 أكتوبر 1992

Un souci


نشرت هذه القصيدة في الملحق الثقافي الأسبوعي لجريدة (لوماتان) المغربية، ورشحت - مع قرينة لها - لمسابقة  في الشعر الفرنسي، حازتا فيه على جائزة

La fleur de mes passions, chaque matin, s'étiole
Et s'éteint en moi sa flamme tant adorée,
Et mon cœur, las de cette ardeur si modérée,
Transforme mes rêves en sarabande folle

J'agonise tel un papillon égaré
Et me meurt à ces lueurs de mélancolie
Qui envahissent tels des gitans en folie
Mon âme perdue et mon cœur désemparé

Un souci hante mes rêves et mes pensées
Et plonge dans l'oubli mes ambitions blessées
Puis guide mes pas sur le long chemin des morts

Un souci me harcèle dans ma solitude
Exhalant la douleur qui ruine mon corps
Et le met dans les ténèbres de l'inquiétude

Octobre 1992

الخميس، 1 أكتوبر 1992

Le matin






 نشرت هذه القصيدة في الملحق الثقافي الأسبوعي لجريدة (لوماتان) المغربية، ورشحت - مع قرينة لها - لمسابقة  في الشعر الفرنسي، حازتا فيه على جائزة

Quand les premiers dards du soleil viennent plonger


Dans l'ombre sépulcrale qui m'enveloppait,


Et qu'ils se mettent, quels insolents, à saper


Ce bonheur qui dans l'obscurité me rongeait;





Quand de loin ils viennent, visiteurs importuns,


Ces bruits hideux, pesants et malsains qui m'insultent


Puis pour me taquiner, se changent en tumulte,


Puis languissants viennent s'inhumer en mon sein;





Quand ma fenêtre découpe le ciel luisant


Et que lumière et bruit dans ma pensée se mêlent,


Je me laisse aller, et j'accepte ce dégel,


Qui pourtant est pour moi lassant et épuisant.





Je hais le matin, le jour nouveau et l'aurore.


Je hais tout ce qui est clair et tout ce qui luit,


Et je préfère me consumer dans la nuit,


Car n'étant pas bien vivant, je serais mieux mort








Octobre 1992